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La mode responsable et écologique

J’ai toujours été passionnée par le concept de beauté. La beauté en général est quelque chose qui m’a fascinée depuis l’enfance. Le genre de beauté qui inspire un poème, qui te met les larmes aux yeux, qui te coupe le souffle pendant quelques secondes.

La beauté est subjective, mais notre réaction à la beauté est universelle. Parfois elle se cache dans les choses anodines, parfois c’est un souvenir d’enfance, un inconnu dans la rue ou une chanson qui nous élève.

J’ai travaillé pendant 4 ans en tant que mannequin et quelque part je sentais que ce métier m’approchait d’un monde où la beauté est célébrée à travers l’esthétique. Cependant, petit à petit j’ai ouvert les yeux à la réalité sombre de cette industrie.

Non, ceci n’est pas une histoire du genre « The Devil Wears Prada », d’ailleurs, dans le monde de la mode j’ai rencontré pour la plupart des personnes chaleureuses, humaines, créatives et empathiques. Chacune de ces personnes faisait son métier de la meilleure façon possible. Le problème était qu’aucun d’entre nous ne se posait pour regarder le « Big Picture » pourtant assez frappant: un roulement infini de vêtements et de produits, une qualité de moins en moins bonne et un prix d’achat, si bas, qu’avec un peu de réflexion, te mène à imaginer le salaire misérable que les personnes qui fabriquent ces vêtements se font verser.

J’ai vu de proche ce que l’on appelle Fast Fashion. J’ai vu le lien entre les centaines de produits que je prenais en photos et les images de champs couverts de vêtements jetés dans certains coins du monde.

Avec le temps, j’ai mis en doute mon métier et j’ai décidé de quitter le monde de la mode.

Fast Fashion



Un tournant de vie inespéré

Avant de quitter définitivement le mannequinat, j’ai décidé de retourner aux études pour faire un certificat en Analytique d’Affaires à HEC Montréal. Les heures de transport en commun pour aller dans mes cours étaient souvent dédiées à lire, et un livre en particulier aura marqué ma vie : Sapiens par Yuval Noah Harari. Le livre est excellent, mais un passage spécifique m’a fait réfléchir profondément sur la relation entre les humains et les animaux et sur la façon dont on se sert de ces êtres sentients. On a toujours assumé que leur destin est d’être utilisés en fonction des besoins de l’homme, mais plus je me penchais sur le sujet, moins de sens que cela avait dans ma tête.

Pendant les semaines de réflexion sur ce sujet, je me souviens d’avoir fait un casting pour Rudsak. Pendant le casting j’ai essayé des manteaux de fourrure et cuir. Avec une nouvelle conscience du côté sombre de ces deux industries, je suis allée plus par formalité que par envie de décrocher le contrat. Car la vie est parfois drôlement pleine de hasards, la fille qui me faisait passer le casting me demandait sans arrêt si j’étais « correcte » avec les matériaux, j’ai fini par comprendre qu’elle aussi avait dans le fond un malaise comme moi. 

À la sortie du casting, j’ai écrit à mon agence que je n’allais plus travailler pour des marques qui utilisaient du cuir et de la fourrure en expliquant ma démarche de pensée et nouvelle position éthique. J’ai peut-être perdu un gros contrat, j’ai peut-être généré un malaise et je vous mentirais si je disais que je n’ai pas eu la boule au ventre et une forte hésitation avant d’envoyer mon message… mais rien ne se compare à la sensation d’aligner ce qu’on fait avec qui on est.

Une chose a mené à l’autre et rapidement j’ai décidé de devenir végane. Cela fait 4 ans déjà. Pas longtemps après je suis devenue aussi activiste pour les droits des animaux.

Bacata : la beauté redéfinie

J’ai rapidement découvert qu’il existe une version végane pour pas mal n’importe quel produit que l’on cherche. Mais quand je me suis penchée sur les alternatives du cuir animal, j’ai découvert deux choses :

  • Le cuir animal est une catastrophe environnementale et sociale. Non seulement par la quantité astronomique de ressources nécessaires pour l’exploitation animale, mais aussi, car les tanneries de cuir polluent l’eau, la terre et l’air de millions de personnes au monde.
  • Les alternatives “véganes classiques”, même si elles sont plus écologiques que le cuir animal ne sont pas au point encore : elles sont normalement faites en PVC, un plastique polluant et toxique qui perd sa beauté rapidement. 

Ce qui a commencé par un cheminement personnel de trouver des alternatives véganes et écologiques pour le cuir animal a fini par être l’inspiration pour Bacata.

J’ai alors décidé de créer cette marque de mode, qui utilise des matériaux innovateurs au niveau écologique, tout en étant végane.

 Voici en quoi on est créateurs de changement positif 🌎:

  • Nos produits sont 100% libres de produits animaux.
  • Nous utilisons le cuir de cactus 🌵, produit avec les principes de l’économie circulaire et libre de produits toxiques.
  • Nos produits utilisent 95% moins d’eau 💧 que leurs comparables en cuir animal.
  • Nous créons des designs intemporels et de qualité qui ne poussent pas à la surconsommation et qui vont durer dans le temps.
  • Nous avons une relation d’égale à égale avec notre artisan du cuir. Une rémunération équitable et une relation de respect sont la base de notre entreprise.

 

Il y a quelques années, j’ai découvert que la beauté est parfois un écran de fumée pour détourner les regards de quelque chose de laid.  

Pendant un moment, j’ai failli fermer mon cœur dans une forteresse de cynisme et de « à quoi bon » pour finalement comprendre que l’indifférence est le plus grand allié du statu quo. Un moment donné, j’ai vu dans moi le désir de faire quelque chose et le potentiel de créer une marque de mode consciente et responsable envers les personnes, la planète et les animaux.

J’ai alors fondé Bacata.

Maintenant, j’ai une passion renouvelée pour le concept de beauté, de mode et d’esthétique. Je me régale en créant de beaux designs qui vont briller par leur beauté, mais aussi par l’intention avec laquelle ils ont été conçus.

Merci d’être là pour cette première entrée de blog. Accompagnez-moi dans celle vision du monde appelé Bacata.


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